Persistances seigneuriales : la petite histoire d’un livre

On associe volontiers le régime seigneurial à la période de la Nouvelle-France. On oublie souvent qu’il a été maintenu après la Conquête et officiellement aboli seulement en 1854. Mais sait-on que la seigneurie, la plus ancienne institution de l’histoire du Québec, a partiellement survécu bien longtemps après cette date? Les seigneurs sont indemnisés pour la perte de leurs droits et conservent la pleine propriété des terres non concédées. Les censitaires, pour leur part, devront continuer à verser des rentes… Il faudra attendre les années 1970 pour disparaissent les derniers vestiges des rentes seigneuriales. La conférence de Benoît Grenier reviendra sur cette lente agonie du régime seigneurial en même temps qu’il racontera l’histoire de cette enquête orale improbable et de ses rencontres avec nos seigneurs du 21e siècle!

Benoît Grenier, professeur au département d’histoire de l’Université de Sherbrooke depuis 2009, a précédemment enseigné à l’Université Laurentienne et à l’Université de Moncton. Ses recherches se concentrent sur l’histoire préindustrielle du Québec, notamment le monde seigneurial du 17e au 20e siècle et l’histoire des femmes en Nouvelle-France. Il a publié plusieurs ouvrages, dont Brève histoire du régime seigneurial (2012) et Marie-Catherine Peuvret. Veuve et seigneuresse en Nouvelle-France (2005). Son dernier livre, Persistances seigneuriales au Québec (2023), fruit de plus de dix ans de recherche, a remporté le Prix Clio-Québec et le Grand Prix de l’Institut d’histoire de l’Amérique française.

Soyez des nôtres le jeudi 21 novembre à 19 h 30 au Centre de loisirs Mgr De Laval, 35, rue du Couvent, Beauport, Québec. Les portes de la salle de rencontre ouvriront à 19h00 et la conférence débutera à 19h30.