À propos de ce qui nous dépasse

Catherine Hébert est de ces jeunes artistes prolifique et discrète, comme on aime à côtoyer pour la candeur de ses propositions et la fraîcheur de son discours. Sa pratique ne trouve pas de justification dans une démarche artistique académique ou ambitieuse, quoiqu’elle trouve racine dans un enseignement continu dès le plus jeune âge et vers un baccalauréat en arts plastiques appuyé de quelques expositions solo depuis sa sortie des bancs d’école. Sa démarche, parce qu’elle en a tout de même une très bien articulée, repose sur l’intuition et sur la symbolique répétitive d’icônes

de liberté et d’amour. On retrouve dans son travail une imagerie d’oiseaux et de Sacré-Cœur, travaillés en pochoir, traversant des aménagements oniriques d’espaces vides, de montagnes et de nuages.

Collectionneuse passionnée et désinvolte, on retrouve dans ses œuvres sur bois des séries de diptyques épurés où la contemplation participe à la création d’une sensibilité, toujours renouvelée pour le spectateur. Les symboles sont agencés tels des mantras, voguant sur des lignes d’horizon nous rattachant juste assez au réel pour pouvoir s’évader le temps de quelques regards évoquant ici et là des émotions du quotidien. Ses réalisations sur toile, où se conjuguent encre, acrylique et aérosol, sont

denses et contenues, desquelles se dégagent un attachement vers la nature et l’espace non-habité qui « crée des rencontres ou des tensions entre des taches, des couleurs et des éléments figuratifs ».

On voit donc à l’intérieur du corpus de Catherine Hébert un mystère et une réponse. « Je cherche à représenter des sentiments qu’il n’est pas obligatoire d’expliquer et des émotions inspirées par des paysages immenses. »

Vous reconnaîtrez son travail, pour l’avoir vu dans divers événements artistiques collectifs (Expositions de skateboard de Transistor Design, La Bomba, Artiskate, Hommage à Michel Rabbagliatti, Biennale internationale d’art miniature, Fanzine Bidon…) ou vous le découvrirez sans savoir comment elle vous a échappé toutes ces années. Tout simplement.

(Source : Morgan Bridge)

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